L’évaluation par contrat de confiance « EPCC » : un outil de persérérance scolaire

Organisée dans le cadre de la semaine de la persévérance scolaire dans l’Essonne, la conférence départementale intitulée « Pédagogie et persévérance scolaire » a été l’occasion de questionner les pratiques pédagogiques pour accrocher les élèves en classe.

Thème de la conférence : "Quelles pratiques pédagogiques pour accrocher les élèves en classe ?"

Mélanie PORTEFAIX, enseignante en Biotechnologies Santé Environnement a témoigné de la mise en œuvre de "l’évaluation par contrat de confiance ".

L’EVALUATION PAR CONTRAT DE CONFIANCE "EPCC" : UN OUTIL DE PERSEVERANCE SCOLAIRE

Conçue par André ANTIBI, professeur de Mathématiques et chercheur en didactique à l’Université de Toulouse, cette méthode permet d’aider à l’apprentissage et valoriser le travail des élèves.
En 2012, j’assiste en tant que stagiaire à une conférence animée par M. ANTIBI. Contractuelle depuis 10 ans, j’étais déjà confrontée à l’échec de certains élèves aux évaluations et cette méthode m’est apparue comme une piste à explorer. Nous avions tous alors été encouragés par le corps d’inspection, représenté par Mme ROUGIER, à expérimenter cette méthode.
Dès la rentrée 2012, j’applique l’EPCC à toutes mes classes en PSE, et je la reconduis depuis 3 ans.

Le principe doit être strictement suivi, car les enseignants ont tendance à vouloir modifier légèrement, pensant ne rien changer ... donc autant ne rien changer du tout !
Il consiste à fournir aux élèves, en fin de séquence et au minimum une semaine avant l’évaluation, une fiche de révision contenant 15 questions et les réponses attendues. Ces questions doivent balayer l’ensemble des notions fondamentales de la séquence. Le contrôle portera sur 4 des 15 questions (notées sur 16 points) et un exercice d’application (noté sur 4 points). On demande aux élèves de lire cette fiche pour la séance suivante, qui débutera par un questionnement sur les points non compris(quelques minutes suffisent) et se poursuivra par le début de la séquence suivante. L’évaluation se fait à la séance d’après.(15 minutes suffisent).

Les élèves sont peu habitués à des méthodes d’évaluation alternatives et ont tendance, la première fois, à ne pas jouer le jeu ce qui provoque des échecs à l’EPCC qui pourraient amener les enseignants à abandonner, faute de résultat ... C’est alors qu’il faut persévérer !
Les élèves découvrent à la correction, qui est rapide en raison des questions déjà traitées, la réalité de l’évaluation et regrettent de ne pas avoir mieux lu la fiche. Ils le font la fois suivante...
Il y a bien quelques pièges à éviter pour ne pas perdre plus de temps ou compliquer le travail et peu de points négatifs mais les bénéfices sont réels autant pour les élèves qui voient leur travail enfin récompensé et prennent alors du plaisir à apprendre, que pour les enseignants qui ne culpabilisent pas de rendre de bonnes notes et se sentent plus efficaces.

En 3 ans d’expérimentation, les résultats aux CCF sont meilleurs et les réponses plus pertinentes(avec des questions non tirées des EPCC), les fiches EPCC servant de fiches de révision.
Un élément reste révélateur du succès : les élèves réclament l’EPCC à la rentrée à leurs enseignants. Ce n’est pas leur faciliter la tâche mais les guider et les récompenser sans les piéger...

Diaporama présenté le 18 mars dans le cadre de la semaine de la persévérance

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